Je voudrais savoir ce que vous pensez de ce petit passage de mon livre que je suis entrain d'écrire :
Le vent ébouriffa ma chevelure de blé et s’infiltra entre mes vêtements légers. Mes promenades aux heures avancées de la nuit étaient si courantes que mon corps ne réagit même pas. Néanmoins mes yeux commençaient à se fermer. La fatigue retombait et m’emprisonnait comme un condamné. J’ouvris vaillement les paupières et piqua un galop. Je m’accrochai fermement à la crinière de Flamenco comme à une bouée de sauvetage. Mes membres endoloris ne réclamaient que le repos de mon lit, chaud et douillet. Je repassa devant la maison abandonnée et constata que les lampes étaient éclairées. Je clignai plusieurs fois des yeux comme pour dissiper une illusion. Et en effet les lumières disparurent comme elles étaient venues. Je secoua la tête et m’arrêta. Impossible. J’étais pourtant certaine d’avoir aperçu ses lampes allumées. Comment cela était-il possible ? La maison était inhabitée depuis des années. Je ne pus réfléchir plus longtemps à ce mystère car Flamenco commença à renâcler et à gratter le sol de son sabot. Je le relança au trot et oublia vite cette mystérieuse luminosité. En ce moment, Maman était avec moi. Je la revoyais corriger ma position à cheval lors de mes premières leçons :
-Enfin Nolly, combien de fois faut-il que je te répète de laisser tomber tes jambes et de te redresser ?
Je souris et me remis droite. Notre maison apparaissait derrière les arbres mouvants. C’était une sorte de ferme. Il y avait plusieurs granges et des étables pour vaches qui ne servaient plus de puis longtemps. Mon père avait voulu racheter des bœufs mais à la mort de ma mère, il avait abandonné le projet. Les lierres grimpaient contre la pierre comme des serpents, se faufilant dans des endroits inattendus. Notre demeure avait un charme particulier, bien à elle. Certains la qualifiait de dévergondé ou passer de mode mais pas moi. J’aimais découvrir de nouvelles choses tous les jours, j’aimais me frayer un chemin à travers la végétation danse. J’aimais inventer des mondes différents, des histoires. J’aimais aussi inculper ses choses à Cassidy et Cléo. Dans mon imagination tout était si beau, si pur…
Qu'en pensez-vous ?